4 mars : Une fête pour Saladin
Saladin (en kurde: سەلاحەدینی ئەییووبی, Selahedînê Eyûbî, en arabe: صلاح الدين يوسف,), né à Tikrit en 1138 et mort à Damas le 4 mars 1193. Il est le premier sultan d’Égypte et de Syrie, fondateur de l’empire Ayyubid et l’un des stratèges les plus éminents de l’histoire militaire.
D’origine kurde, Saladin sert d’abord l’émir zengide de Syrie, Nur ad-Din. Envoyé en Égypte, où règne la dynastie fatimide déclinante, il y est nommé vizir en 1169 et abolit le califat fatimide en 1171. Il s’empare du pouvoir en Syrie après la mort de Nur ad-Din en 1174. Il concentre ensuite ses efforts contre les différents États latins d’Orient, dont il est le principal adversaire durant le dernier tiers du XIIème siècle, et mène les musulmans à la reconquête de Jérusalem en 1187. Il affronte ensuite la troisième croisade, menée par les rois de France Philippe Auguste et d’Angleterre Richard Cœur de Lion, et conclut avec Richard une paix qui lui permet de conserver Jérusalem.
Son nom entier durant son règne fut Al-Malik an-Nāsir Ṣalāḥ ad-Dīn Yūsuf. An-Nāsir signifie en arabe « celui qui reçoit la victoire de Dieu », et Saladin (Ṣalāḥ ad-Dīn) la « rectitude de la Foi ». Stratège militaire remarquable, il était connu pour être un excellent commandant et surtout un dirigeant très juste. En raison de sa chevalerie prouvée pendant ses guerres avec les croisés, il est resté dans la mémoire européenne et occidentale comme un grand et digne adversaire. Selon ses contemporains, sa modestie et sa générosité le caractérisaient. Il s’est comporté avec beaucoup de respect envers ses ennemis. Il était aussi extrêmement généreux, détestait le luxe et dépensait toute sa richesse pour développer son empire mais aussi et surtout subvenir aux besoins des pauvres.
Méditions la sagesse de Saladin :
« Je vous mets en garde contre le fait de verser le sang, de vous y adonner et d’en faire une habitude, car le sang ne dort jamais. »
« Si je suis devenu aussi grand, c’est parce que j’ai gagné le cœur des hommes par la douceur et la gentillesse. »