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au cours du mois de mars: en mémoire d'Hypatie
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En souvenir des derniers jours d’Hypatie (Ὑπᾰτία, née vers 355 - morte en martyre en mars 415 e.v., à Alexandrie).

Elle était la première mathématicienne et astronome du monde, la seule femme à pouvoir prétendre à un tel titre. Elle était également une enseignante et une oratrice populaire. Sa philosophie était néoplatonicienne et était donc considérée comme « païenne » à une époque d’âpres conflits religieux entre les chrétiens (orthodoxes et « hérétiques »), les juifs et les païens. Son néoplatonisme s’intéressait à l’approche de l’Un, une réalité sous-jacente partiellement accessible à l’Homme à partir des formes platoniciennes, elles-mêmes abstraites du monde de la réalité quotidienne. Sa philosophie l’a également amenée à embrasser une vie de virginité.

Hypatie a été victime d’un meurtre atroce et brutal de la part d’une bande de fanatiques. Une foule de moines chrétiens, en mars 415 auraient été jusqu’à l’assassiner, à la démembrer et à brûler son corps. Ils sont notamment incités à tuer Hypatie par un meneur spirituel nommé Pierre, sous l’influence de Cyrille évêque d’Alexandrie d’après Socrate le scolastique. La part de culpabilité de Cyrille dans cette atrocité fait encore l’objet de vifs débats, mais l’affaire a fait d’Hypatie un puissant symbole féministe et une figure d’affirmation de l’effort intellectuel face aux préjugés ignorants.

Ses réalisations intellectuelles suffiraient à elles seules pour mériter la préservation et le respect de son nom, mais, malheureusement, la manière dont elle est morte lui a conféré une importance encore plus grande. Nous n’oublierons jamais Hypatie, martyre de la libre pensée et du savoir contre la superstition.

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